Enrico Marini

Né le 13 août 1969 en Suisse, l'italien Enrico Marini, bercé par les fumetti italiens et les comics, se forme d'abord seul. Il décortique les travaux de grands auteurs européens comme Hermann, Mœbius/Giraud, Uderzo, François Boucq, Arrigo Serpieri, Milo Manara, ou encore Jordi Bernet. Marini admire le dessin de Katsuhiro Otomo, comme celui de Milton Caniff. Déjà dans ses lectures se dégage un véritable goût pour l'aventure et l'action débridée. Il participe à ses premiers concours à l'âge de 14 ans et fait de sa passion son objet d'étude : il passe quatre années aux Beaux-Arts de Bâle, de 1987 à 1991.

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En 1987, Marini remporte un concours de jeune talent au festival de la bande dessinée de Sierre ce qui lance véritablement sa carrière. Il est alors présenté à une toute jeune maison d'édition, Alpen Publishers, qui lui confie la réalisation des dessins pour La Colombe de la Place Rouge, scénarisé par Marelle. Les planches sont pré-publiées dans La Tribune de Genève et remportent l'adhésion du public. C'est grâce à ce premier succès qu'on lui demande la réalisation du premier tome de la série Un dossier d'Oliver Varèse en 1990. Les trois tomes suivants sortent entre 1992 et 1993, ils sont scénarisés par Thierry Smolderen puis par Georges Pop. Avec Smolderen, Marini signe bientôt une autre série, post-apocalyptique cette fois, Gipsy, qui courre de 1992 à 2002, d'abord chez Alpen Publishers, puis chez les Humanoïdes Associés et enfin chez Dargaud, éditeur à qui il restera fidèle.

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Marini est lancé et travaille avec différents scénaristes. Il réalise ainsi le diptyque L'Étoile du Désert, son premier western, avec Stéphane Desberg ; puis explore le fantastique avec les créatures aujourd'hui très populaires que sont les vampires, dans la série Rapaces avec Jean Dufaux ; avant de se lancer dans une série de cape et d'épée, Le Scorpion, avec son acolyte Stephen Desberg. Marini s’attaque à l’Antiquité à travers son œuvre Les Aigles de Rome.

Enfin, en 2017, Marini décide de donner vie au personnage de Batman : travaillé en couleur directe, Batman Prince Charming offre un Dark Knight au sommet de sa forme, prêt à répondre aux démentes attentions de son meilleur ennemis et de sa clique. Noir Burlesque est le dernier succès en date de Marini. Ce polar, réalisé dans la plus pure tradition des films noirs des années 1950 entend bien en montrer plus que ce que les mœurs de l'époque autorisaient à Hollywood.